Appelez- moi « la récupératrice »

Lundi matin 28 mars, le maire a reçu un appel téléphonique de l’inspection lui apprenant le projet de fermeture d’une classe dans chaque école de la commune.

Mercredi 30 mars après-midi, j’ai appris ce projet par une amie qui perd son poste sur une autre commune.
Ce projet m’a ensuite été confirmé de source sûre ainsi que la grève de certains enseignants de l’école des Goélettes prévues le lendemain.

Le maire a annoncé la nouvelle au conseil municipal souhaitant l’adoption d’une motion. A quoi cela va-t-il servir ?
De mon côté, j’ai précisé que la date de la commission définitive qui entérinerait ce projet était le 11 avril. Qu’une action des parents d’élèves pourrait avoir lieu le samedi 2 avril au retour de la classe de neiges des CM2. Les deux écoles étant réunies pour l’occasion, cela me semblait un moment propice à cette manifestation de mécontentement. J’ai sollicité le conseil municipal pour qu’un maximum d’élus soit présent ce matin là pour soutenir l’action des parents. J’ai également précisé qu’il existait un vivier d’enfants de 2 ans à aller chercher et inscrire rapidement pour tenter de sauver une classe.
Le maire a répondu qu’il attendait le retour des directeurs pour voir avec eux ce qu’il semblait bon de faire.

Jeudi 31 mars à 8h, j’ai appelé la présidente des parents d’élèves de l’école Deswarte pour lui proposer le projet. Je devais m’occuper de voir avec les Goélettes, la presse et les élus. A midi tout était fait.
A 20h20, le conseiller délégué aux écoles m’a appelé en disant que le moment du retour de classe de neige n’était pas opportun mais que le maire organisait une réunion avec les enseignants, les parents d’élèves, la commission jeunesse… le mardi 5 avril à 18heures à ????
Entre temps des coups de fil avaient été passés pour que la mobilisation soit annulée.

Bravo à notre équipe majoritaire. Il parait encore une fois que je fais de la récupération. Avant la bête à abattre était Alain Vanhille. Aujourd’hui, nous sommes 2.

Alors j’attends impatiemment de voir ce qui se fera concrètement. Car quand pendant 22 ans, on mène une politique de constructions de résidences secondaires sur la digue et maintenant à l’intérieur, on ne peut pas se plaindre de ne plus avoir d’enfants à scolariser, ni déplorer les fermetures de classe.

J'ai volontairement omis les tractations de la journée, les propos tenus à mon encontre par certains. Je n'ai cité que les faits et conclu par un ressenti personnel.

Catherine Verlynde

J'ai pris des "coups", on m'a "craché" dessus mais je suis contente d'avoir initié (peut-être maladroitement) toute la dynamique autour de ces deux fermetures de classe.

Hier soir, à la réunion "à l'initiative" de la municipalité, j'étais heureuse de voir se mobiliser parents, enseignants et élus. Je suis ravie de voir que dès le lendemain des actions ont été menées pour sauver nos classes.

Je ne pourrai être présente vendredi après-midi au déplacement prévu au rectorat de Lille car je travaille mais je signerai la pétition, inciterai mes proches à en faire autant et viendrai samedi matin soutenir l'action collective.

Je ne suis pas une révolutionnaire, simplement active et dotée d'une envie de faire, de bien faire pour les bray-dunois.

Je regrette vraiment que dans ce genre de situation extrême, qui demande de la solidarité, de se serrer les coudes, certains ne parviennent pas à dépasser les conflits "politiques" dans l'intérêt de Tous.

Cependant, si c'était à refaire, je le referai sans hésiter.